Bienvenue


Conteuse en entreprise

L'art de diriger, c'est aussi l'art de savoir raconter des histoires. Ceci n'est pas seulement la théorie d'une conteuse mais elle est aussi celle deChristian Salmon : "Storytelling,..."
D'ailleurs, de quelqu'un qui a su vous convaincre malgré vous, ne dit-on pas "il m'a raconté des histoires..."

Non pour tromper les gens mais pour redonner sens au travail, les histoires d'antan pourraient donner du coeur à l'ouvrage.

A bon entendeur.

Contact : parodelalune@yahoo.fr

HUMOUR

“Et soeur Marie-Nitouche, elle est aussi mariée au Christ ?

  • Oui.

  • Et soeur Marie-Salope aussi ?

  • Oui.

  • Toutes les religieuses de France sont mariées au Christ ?

  • Oui. Et les religieuses d'Inde aussi.

  • Et celles d'Afrique ?

  • Aussi. Toutes les religieuses du monde sont mariées au Christ.

  • Et celles des autres planètes, enfin, s'il y a des extraterrestres, et qu'il y a des religieuses extraterrestres, toutes les religieuses de l'Univers sont mariées au Christ ?

  • Oui, sans doute.

  • Mais alors, Jésus, ... il est drôlement chaud !

  • Non, car l'amour de Dieu est pur.

  • Ca veut dire qu'il fait rien ?

  • Oui, c'est ça.

  • Alors Jésus, il a des milliers, des milliards de femmes si on compte les Martiennes, et il leur fait rien ?

  • Si, il les aime d'un amour chaste et pur.

  • Mais on n'a pas besoin d'être mariés pour ça !

  • Et pour autre chose ?

  • Bien sûr, madame.

  • C'est bien, ma petite Marie. Tu auras au moins compris une chose. Dieu te bénisse.”



Il était trois petits chats...

Cécile Pérusse est une conteuse qui a su cultiver l'enfance en elle.
Ses contes sont colorés et impertinents comme une cour de récréation.

Colorés : les craies, les bonbons, les boîtes, les boulettes de papier, les chewing-gum...
Impertinentes les ritournelles qui n'ont l'air de toucher à rien et qui touchent aux petits riens qui font la vie et aux débats politiques : la transmission de la recette maison de la soupe ... au micro-ondes, les chats qui n'aiment pas leur couleur, le monsieur qui doit changer de nom pour ne plus déranger le monde...

L'ancienne maîtresse d'école a troqué son tableau noir contre un carnet de croquis aux pages noires où elle écrit au fusain blanc (ou à la craie ?). C'est tant mieux pour nous et tant pis pour l'école.
Vous-z-avez qu'à aller écouter des contes plutôt que de faire vos devoirs. ET NA !

Au Nom du Père, 29

Le père de E...sortit les photos après lui. Quand il vit toutes ces photos, le père de D...fut convaincu que D... et E... étaient des soeurs. Et il se mit à parler de son désarroi de père : « Au téléphone, j'ai vraiment été incorrect. Mais il faut nous comprendre. Nous avions une petite fille dépressive. Et nous ne pouvions rien pour elle. Aucun soutien. Quasiment des reproches. Fallait bien s'attendre. Avec une enfant adoptée. C'est notre fille. Comme l'autre. On veut qu'elles soient heureuses toutes les deux. L'aînée, elle a passé un tas de diplômes. Une vraie médaille en chocolat. Elle, je l'ai gardée auprès de moi. Elle aura mon entreprise. Si l'aînée n'a toujours rien trouvé, elles travailleront à deux. C'est pas que j'ai pas voulu qu'elle fasse des études. C'est que l'autre, ça n'a servi à rien. L'autre jour au téléphone, c'est pas qu'on ne voulait pas qu'elle voit sa soeur. Mais les gens sont tellement bêtes... Il y en a pour rire avec ça. Je ferai tout pour qu'elle voit sa soeur. Nous aussi, on voulait lui payer le voyage. Seule, avec sa soeur, ou avec nous en famille. C'était comme elle voulait. Mais elle n'a rien voulu. On va même au resto indien seuls.
Ah, si seulement ils nous avaient dit !
– Elles se seraient vues régulièrement.
Vues seulement. Pas question de vous céder ma fille !
C'est pas croyable de faire des choses pareilles. Nous notre fille, elle a hurlé à l'aéroport. Mais on ne comprenait pas ce qu'elle disait. On n'a jamais eu de traducteur. On prétendait que c'était une langue trop rare. On a adopté un enfant, dans son intérête, l'intérêt supérieur de l'enfant, comme disent les JAF, sans comprendre un seul mot de sa langue mais croyant tout savoir de son intérêt, à cette enfant à la langue étrangère. Ce qui me dégoûté, j'ai rien contre eux, mais c'est qu'il y a des adultes, des adultes qui entrent en France dans l'illégalité, à eux, on leur fournit un traducteur. Un enfant innocent n'y a pas le droit ! Pourtant, j'ai su des années plus tard, qu'il y avait moyen de trouver un interprète pour notre fille, il fallait se rapprocher des services de police et d'immigration. Bref, les interprètes, c'est pour pouvoir renvoyer les adultes dans leur pays, ce n'est pas pour accueillir les enfants.
La vôtre se souvenait d'avoir une soeur ? La mienne n'a rien dit. Mais elle est si silencieuse.
Non. Elle ne savait rien. Même quand elle a appris qu'elle avait une soeur, elle était contrariée. »

Au Nom du Père, 20

humour

Jean-Claude PONTHIEUX Lille,

Chez Mme E. PONTHIEUX le 30 novembre 2007

103 rue d'Alsace

59 000 LILLE à M. le Directeur

Société Kellog's

18 rue CESTBON

75 000 PARIS CEDEX



Objet : Contentieux concernant une figurine



M. le Directeur


Depuis quarante ans, j'achète Kellog's, et j'éprouve toujours la même joie à ouvrir un nouveau paquet. En effet, vos figurines sont de plus en plus grandioses.

Ma mère m'a acheté une vitrine afin que je puisse les accrocher dans mon bureau. Placées entre mes palmes académiques et ma légion d'honneur, elles sont remarquablement mises en valeur.


Or, dans le dernier paquet, j'ai eu le désagrément de constater l'absence de cette figurine verte que vous avez décrite avec tant de finesse. J'en suis fort marriI. Depuis des jours elle me faisait rêver. Cette absence tourne au cauchemard et j'ai été contraint de reprendre contact avec ma psychanalyste. Ma mère en est extrêmement chagrinée.


Il serait regrettable de mettre fin à une relation de qualité en raison de cette fâcheuse erreur. Une personne telle que vous, qui se soucie de l'équilibre de ses clients, ne manquera pas d'effacer au plus vite ce regrettable incident. J'en suis sûr et je compte sur vous.


Je vous prie d'agréer, M. le Directeur, l'expression de ma considération distinguée.





Jean-Claude Ponthieux




M. le Directeur Paris,

Société Kellog's le 3 décembre 2007

18 rue CESTBON

75 000 PARIS CEDEX

à

Jean-Claude PONTHIEUX

Chez Mme E. PONTHIEUX

103 rue d'Alsace

59 000 LILLE



Votre référence : KASKOUILLESKULTIVE123

Notre référence : SUCEBOULESKULTIVES

Objet : Votre courrier concernant votre figurine.

P.J. : Votre figurine + échantillons de Kellog's neurones + échantillon de Kellog's grand âge.





Cher Jean-Claude,



Nous sommes vraiment contrariés de tous les ennuis qui vous arrivent. Nous sommes extrêment navrés d'en être un peu responsables. Nous tenons à réparer notre erreur au plus vite.

D'abord, nous vous joignons cette magnifique figurine qui attend impatiemment le plus fidèle de ses clients.

Ensuite, nous avons le sens de la famille. Nous savons à quel point un fils généreux comme vous doit se préoccuper de sa mère. Et nous aussi, nous nous soucions d'elle. Pour elle, nous avons créé «Kellog's grand âge», qui prévient la formation de l'ostéoporose. Nous avons le plaisir de lui offrir un échantillon gratuit, en exclusivité.

Enfin, nous connaissons votre bon goût. C'est pourquoi, nous vous avons choisi pour participer au jury du Kellog's neurones. Votre rigueur et votre honnêté sont de précieux atouts. Nous comptons sur vous pour nous aider à choisir le meilleur Kellog's neurones à mettre sur le marché.



Nous sommes certains que votre mère et vous avez encore de nombreux moments à passer en compagnie de Kellog's.



Amitiés sincères, à vous cher Jean-Claude, et aussi à votre mère.




Jean-Loup LONGUESDENTS

Service clientèle


Baise-la-Mort(6)

Sylvie avait en elle l'instabilité des équinoxes. La porosité de sa peau laissait entrer les bruines de l'automne et les giboulées de mars. Comme un abre creux et pourri au-dedans, elle redoutait que le soleil d'un lendemain trop chaud ne la fasse craquer.

Ramayanam

LE lion et la souris (hindi)

Karadi tales

Anderson


Andersen's Fairy Tales
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This audio is part of the collection:

Project Gutenberg

Author: Andersen, Hans Christian, 1805-1875
01 - the Emperor
Read by Kara Shallenberg




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Contes D'Andersen - Hans Christian Andersen

Andersen's Fairy Tales
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«

Au Nom du Père, 28

Il y aurait 7% d'homosexuels déclarés en France. 7% de personnes qui ont résisté aux conditionnements de toutes sortes, à l'auto-censure et aux foudres de la vindicte populaire. Pour les autres, on ne peut pas savoir. Une expérience – à ne pas réaliser – consisterait à conditionner une centaine d'enfants à être homosexuels. On aurait des chiffres bien différents. Une autre – à proscrire également – consisterait à laisser une centaine d'enfants livrés à eux-mêmes, sans conditionnement aucun. Les On trouverait d'autres résultats encore. A moins de céder à une abomination expérimentale – dont l'exactitude scientifique serait faussée par le caractère monstrueux lui-même – le discours sur la nature et la culture, l'inné et l'acquis est vain. Spéculations aussi les considérations selon lesquelles un enfant aurait besoin ou non d'une proximité d'un adulte de chaque sexe pour se construire. En dehors de ces préoccupations essentielles, la conjoncture actuelle fait de l'homoparentalité une possibilité neuve pour la question de l'adoption toute entière et pour quelques cas de placement.
Des couples d'homosexualité ont créé la notion de co-parentalité : deux mamans et deux papas bichonnent le même enfant. Généralisée, cette notion de co-parentalité éviterait les traditionnels supplices que la société de l'hétéroparentalité génétique inflige aux enfants adoptés ou à ceux qui sont placés. Les couples homosexuels qui ont eu recours à l'insémination artificielle expliquent la vérité à leurs enfants, même jeunes. Les couples hétérésexuels ont la possibilité de taire ce genre de procédé et nul doute que certains ne s'en privent guère, vu les secrets entourant l'adoption et le drame de celui qui l'apprend par un tiers ou au détour d'un conflit. Cependant, il est vrai que le tabou se lève peu à peu. Les parents adoptifs expliquent avec force de pitié les raisons qu'ils ne connaissent pas la plupart du temps et qui ont conduit à l'abandon. La plupart du temps, ces explications ne sont là que pour valider la légitimité de l'adoption. L'enfant n'est pas dupe et sait que l'histoire de sa famille originelle lui échappe. Cela est excusable, elle échappe également aux parents adoptifs. En revanche, ce qui reste incompréhensible, c'est le refus d'expliquer les motifs de l'adoption, et par là même d'incrire l'enfant dans l'histoire de sa famille adoptive, cette histoire qui l'a amené dans cette famille-là. Lorsqu'il il y a stérilité, c'est plus commode pour les parents d'expliquer les défaillances de l'autre couple parental que les siennes propres. Dans un couple homosexuel, le manque est visible et incontournable. Enfin, l'homosexuel partage avec l'enfant adopté sa marginalité. Comme lui, il n'a pas été désiré par ses parents, il a été accepté. L'enfant adopté a donc davantage de possibilités d'être compris par des parents homosexuels. Il ne sera pas laissé seul face à une hostilité insidieuse et polie. Il ne pourra pas non plus exploiter sa différence pour échapper à une juste réprimande que des parents adoptifs surprotecteurs peuvent contester. De plus, les homosexuels savent qu'ils ne pourront jamais avoir d'enfants. Or, certains parents hétérosexuels sont incompatibles ou ne sont pas stériles à 100%. La tentation du divorce ou l'espoir d'un déblocage psychologique par le moyen de l'enfant adopté peut être là. Si l'enfant n'est qu'un moyen, n'est qu'un espoir, quel sera son sort, que l'enfant biologique idéal naisse ou non ? Le couple homosexuel peut donc garantir davantage de stabilité et d'affectivité pour l'enfant adopté.

Au Nom du Père, 27

Lorsque le Père évoqua cette grave maladie, je sus que j'avais bien saisi les mots échangés entre le religieuse et ma traductrice à G... J'avais demandé à la traductrice des renseignements sur mon père. Elle avait posé la question à la religieuse. Celle-ci avait fait de gros yeux et un geste véhément de l'avant-bras. Elle avait ensuite parlé d'une ville appelée B... Puis, comme de façon anodine, elle avait donné l'information concernant mon père. Quand elle eut fini, la traductrice me dit que l'orphelinat se trouvait à B... et qu'il avait été ensuite transféré à G... « Et mon père ? » Elle dit que la soeur n'en savait rien. La soeur lui dit une phrase. Elle répondit. « Et là, qu'est-ce qu'elle a dit ? – Elle a demandé si tu étais seule. Je lui ai dit 'oui'. Tu es seule, n'est-ce pas ? » Ces femmes devaient être persuadées que mon père était mort.

Avertissement aux belles-mères



Vous saurez la suite si vous me contactez.
parodelalune@yahoo.fr

Au Nom du Père, 26

La maison où son coeur avait été ému par de nombreux cris de nouveaux-nés me semblait sinistre comme une unité de soins palliatifs.Il auarait voulu partager le bonheur de l'enfant retrouvé avec celle qui lui avait donné le jour. La femme qu'il chérissait encore, je ne l'aimais toujours pas. Je l'invoquais seulement lorsque la perfection semblait s'ête retirée de ce monde en même temps qu'elle. L'absence n'était cruelle que dans le besoin. C'est là l'incompréhension des adultes et la torture des enfants en deuil : on ne comprend jamais leur tristesse ou leur joie, on la leur reproche toujours, car c'est l'adulte qui décide, c'est lui définit ce qu'est un moment de gaieté et un instant de douleur.

Au Nom du Père, 25

Générations volées
http://www.20minutes.fr/article/283212/Monde-Le-scandale-des-nouvelles-generations-volees.php

Il est sorti !




Avec qui passer sa Nuit de Noces ?
Avec qui passer sa nuit de Noces ? : C'est l'Histoire d'une Vieille, Comment DRAUPADI a eu cinq Maris, C'est l'Histoire de la Poule qui pondait des Oeufs vides,...autant de contes que de façons vivre son ou ses amours.

Avec qui passer sa Nuit de Noces ?
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Au Nom du Père, 24

La religieuse me demanda sèchement :
« Et pourquoi voulez-vous voir votre père ?
Parce que c'est mon père ! »
Cette vérité de bistrot résonnait en elle comme une revendication contestataire. C'est vrai qu'à une époque où les valeurs se perdent, on ne peut pas demander à une bonne soeur ou à une assistante sociale d'avoir du coeur. Il faut sans cesse poser les limites aux jeunes. Quand on va à l'école, on rentre chez soi le soir. Quand on va au pensionnat, on rentre pour les vacances. Et quand on va à l'orphelinat, on y reste. Les écoles privées, ça sépare les frères et les soeurs, et le rôle de la D.D.A.S.S., c'est de démolir toute la famille, comme au jeu de quilles ! Alors, quand on est orpheline, on ne joue pas les filles à papa.

Puissants et paysans

Au Nom du Père, 23

« Va en paix. Dieu est un père aimant.Un père n'abandonne pas ses enfants. »
Il resta un long moment dans le confessionnal à prier et à méditer. Au dehors, je discutai avec des collégiens qui sortaient de classe.
«  Le Père Antonisamy est apprécié, ici. Même nous, on n'est pas catholiques, on l'aime bien. Moi, plus tard, je serai avocat. Je vais écouter les sermons d'Antonisamy, c'est un excellent prêcheur. Je pense que c'est formateur.
Oui, mais le meilleur cas, on ne l'a pas entendu. Il paraît que c'était bien avant notre naissance, avant la tienne aussi. C'était une femme qui a eu un enfant, un enfant qui était le portrait craché de l'évêque. Son mari en a conçu de la jalousie, tu penses bien ! Lui, il a loué la piété de cette femme et a dit que Dieu lui avait donné un enfant comme cela pour la récompenser. Bref, l'épouse soupçonnée d'adultère était devenue une sainte !
Case is dismissed. »
Un professeur venait de nous rejoindre. Les jeunes n'avaient plus le droit de parler de ce sujet, ni maintenant, ni jamais. Il prit la parole, et son ton chassa et dispersa les écoliers : « Le père Antonisamy a beaucoup aidé ton père lors du décès de ta mère. Ce vieux sermon t'a fait plus de tort que de bien. La sollicitude de l'homme d'Eglise a été mal interprétée. On a été contraints de te placer.
Qui ça « on » ?
Je ne sais pas. Je ne connais pas ta famille.
Vous avez l'air de savoir des choses sur eux, pourtant.
Je sais ce que tout le monde sait. Ce ne sont que des rumeurs. C'est peut-être faux.
Mais vous, vous ne croyez pas à la rumeur générale, celle qui a fait mon malheur. Pourquoi ? Qu'est-ce que vous croyez ? Qu'est-ce que vous savez ?
Ma belle-mère est malade et mon épouse vient d'accoucher. J'ai beaucoup de travail. Au revoir mademoiselle. Ravi de vous avoir rencontrée. »
Je retournai voir Antonisamy. « Au début, l'orphelinat envoyait régulièrement de vos nouvelles. Ensuite, plus rien. Pourtant on a écrit, on est allé voir. Votre père est allé voir, votre frère, votre oncle... ils 'nont donné aucune nouvelle. C'est vraiment inadmissible. Et quelle tristesse ! » Son ton affligé me fit douter d'une compassion purement catholique et j'entrevis la possibilité de l'expression d'une affection filiale et génétique. Le magnétophone tournait pour enregistrer ma conversation présente. Dans ma tête tournoyaient les souvenirs.
Un matin, je me suis levée : « J'ai rêvé en vers et en langue étrangère. » Les rires furent si féroces qu'ils me firent honte. Comment donc, la fille du marchand de cacahuètes jouait les poètes et se prenait pour une prophète ! Ce fut la dernière fois que je racontai mes rêves. Un jour, je lus que dans les temples les prêtres officiaient en sanskrit et disaient de la poésie dans une langue plus ancienne encore. J'appris aussi qu'il était encore dans les moeurs de mettre de très jeunes enfants auprès de maîtres védiques. Même s'il n'était plus sacrilège d'écrire les Véda, la transmission se devait d'être avant tout orale, et pour cela, il fallait former les esprits dès leur plus jeune âge. J'entendis aussi parler de la notion de diglossie. Si les auteurs francophones pensaient en langue étrangère, si cela arrivait également aux immigrés venus avec leur famille en France, pourquoi les enfants adoptés ne rêveraient-ils pas en langue étrangère ? Depuis, j'eus la conviction qu'il fallait écouter les voix de la nuit.
Face au père Antonisamy, je me demandai si ce que j'avais interpété comme étant du sanskrit védique n'était pas du latin d'église. Je proposai alors de prendre des photos du Père, seul, avec moi, dans son bureau et dans son église. Je savais que ces photos me seraient précieuses : c'est grâce à elles que Mon, l'organisateur de voyages pour enfants adoptés, avait réussi à réunir deux soeurs dispersées en Europe. Les Indiens adorent se faire photographier, lui, il refusa net. J'étais déçue, mais pas de trop. Une sage-femme m'avait rapporté l'histoire suivante. Une patiente avait accouché d'une fillette toute chinoise, toute comme son père. Devenue femme, elle était revenue accoucher dans la clinique de sa mère et la sage-femme avait l'impression d'avoir déjà vu cette parturiente, qui n'avait pris aucune ride. La fille était devenue identique à sa mère, aucune trace de métissage sur son visage, et du père, encore moins.

Au Nom du Père, 22

Sur le chemin du retour, grande soeur Ellama ne me questionna guère. Elle avait un bon sens de l'orientation et n'avait plus besoin de ma mémoire. Dans ma tête passaient en boucle les paroles de mon père. Le dernier morceau me parut le plus long. Grande soeur Ellama faisait régulièrement ce chemin, je n'avais plus rien pour m'occuper l'esprit.

Arrivées à destinations, nous sortîmes le médicament triomphalement et essoufflées comme des marathoniens. La mère dit : « Mangez-le ». On a regardé le père. Il a hoché la tête. Nous avons mangé.Nous n'avons rien demandé. Les enfants, ça écoute et ça obéit. Le père ne parla pas non plus, à la maison, c'était la mère qui parlait. La mère souriait et nous parlait gentiment. C'est à ce moment que j'ai remarqué qu'elle avait cessé de s'alimenter. Je l'ai vu aux regards furieux qu'elle jetait sur l'homme qui avait exposé son enfant aux dangers de la ville. C'est peut-être cette imprudence qui motiva son refus de tenir et précipita sa fin.


Les soirées de Robin

Générations



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Salade d'aimers 10

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Extrait :


Vous voulez connaître la suite ?
Il va falloir attendre !

Au Nom du Père, 21

Au sortir du village, grande soeur Ellama s'arrêta brusquement. Elle me demanda :
« Tu as retenu ?
Oui. »
La réponse fut donnée du ton d'une sage petite fille qui avait bien écouté son papa. Ma voix, je l'ai oubliée. Son regard fiévreux, il m'est resté gravé : des yeux noirs et et des blancs très gros comme ceux d'un oeuf. Je savais que nous devions ramener au plus vite un médicament. L'angoisse de grande soeur Ellama me fit comprendre que la réussite de la mission reposait sur la restitution fidèle du texte truffé de mots inconnus que mon père m'avait fait répéter. Je savais que c'était la description du chemin qui menait au dispensaire. Tout à coup, je saisis que je n'étais plus un bébé. La vie de ma mère était suspendu au fil de la parole de mon père dévidé dans ma mémoire vive et presque vide.

Au Nom du Père, 20

La première personne qui me vint en aide est un militaire. Il m'écrivit son adresse et son numéro de téléphone sur un papier. Il me conduisit à un groupe d'étudiants qui prenaient le train pour le sud. Voyant l'uniforme, les jeunes gens me prirent mes bagages avec empressement et n'osèrent pas m'adresser la parole.

2009 :Auroville a 40 ans !

L'utopie, irréalisable ? Les idéalistes, des doux-rêveurs ?
Auroville a 40 ans. Elle a survécu alors que des dictatures plus ou moins puissantes se sont effondrées. Pourtant, personne ne regarde les brutes d'un sourire méprisant. Pourtant, on nous dit d'être combattif, qu'il faut se battre dans la vie... Auroville a 40ans, la preuve qu'une utopie est plus viable qu'une dictature.
40ans, c'est aussi plus long que la durée de vie de certaines jeunes démocraties.
En 2009, croyons à l'utopie !

Au Nom du Père, 19

Pour savoir si mon père était en vie, c'est la Vierge Marie qui me vint en aide. J'ai mimé une scène d'enterrement, la pelle, le trou, le cercueil, la terre. J'ai joint mes mains, j'ai chanté Ave Maria du ton le plus grave que je pouvais.C'était pas vraiment un chant approprié à la circonstance. Mais la nourrice le connaissait. Elle se mit à le fredonner gaiement. Je la regardai d'un aire sévère. Je fis un signe de croix. Je repris mes mains en position de croix et je fixai la tombe imaginaire. Tandis que je chantais l' ave Maria en pleurant à la façon d'un acteur cabot, elle reprit gaiement son ave Maria.Elle ne comprenait rien à la question. J'étais très énervée mais je fus obligée de chanter joyeusement avec cette bondieusarde que j'avais envie d'empaler ou de brûler vive. Après avoir chanté, elle parla au magnétophone.

Au Nom du Père, 18

Avec la méthode Apprenez le tamoul en repassant, j'appris seulement un mot, appa. A défaut de connaître le nom de mon père, je savais comment l'appeler. Ce maigre baluchon allait être extraordinairement utile.

Au Nom du Père, 17

Au consulat, une femme me parla avec beaucoup d'amabilité :
« Vous cherchez une femme, en somme ?
Oui.
Ah, c'est embêtant.
Mais je suis une femme.
Vous savez, avec tout ce qu'on voit... Et puis la police là-bas, elle n'est pas très commode ... Mais les gens sont accueillants, vous verrez. Si votre soeur était morte ?
Je voudrais quand même savoir si elle a eu des enfants. L'aîné(e) devrait avoir mon âge. Elle s'est mariée, c'est pas pour enfiler des perles, non ?
Non. Mais c'est encore plus embêtant. Les cadets sont encore jeunes.
C'est trop risqué ?
Pas plus que de traverser la rue. Il doit y avoir un moyen. Laissez-moi réfléchir. Rappelez dans une semaine. »
Patience et persévérance. Les deux mots de tout chercheur d'or. La patience, n'est pas nécessairément l'inactivité. Entre-temps, j'ai interrogé le côté français.

Au Nom du Père, 16

Kallakurichi (K...)
ville située à côté de Tiruvanamalai (T...) avec un temple de Shiva à près de 100km au Nord-Ouest de Pondichéry. G...
Douglas Gressieux (D... G...)

Au Nom du Père, 15

Les souvenirs d'enfant sont impraticables.

Au Nom du Père, 15

« J'ai entendu dire, je ne sais pas si c'est vrai, qu'une femme avait deux enfants. Comme elle ne pouvait pas les nourrir, elle leur a fabriqué un berceau en osier. Elle a mis les deux paniers dansle fleuve et elle a espéré en la générosité du riche propriétaire d'en bas. Une des deux embarcations s'est retorunée, et l'enfant a péri, noyé. L'autre est arrivé à bon port. La fille du propriétaire était ravie d'avoir une petite poupée plus jolie que celles de ses copines. Comme il arrive un âge où il faut cesser ses jeux d'enfants et comme ils n'allaient pas recueillir tous les miséreux du monde, la dame du domaine donna l'enfant au jardinier et lui dit de le porter aux bonnes oeuvres qu'elle soutenait.

Au Nom du Père, 14

Du haut de mon arbre, je vis un paysage désolé et du lointain me vint un air suranné, Les Amoureux qui se bécotent sur les bancs publics...
C'était une fleur éclose sur un champ de bataille, le disque oublié d'un mélomane mort en couches. Pour recueillir cette orpheline, j'ouvris le regard. La chanson continuait et plusieurs paires d'yeux m'observaient. J'étais à l'infirmerie du musée.

Au Nom du Père, 13

Ressusciter, c'est vraiment un manque de savoir vivre.

bonne année (2)

Au Nom du Père, 12

    Il me demanda si je mangeais de la viande. Je lui répondis que je mangeais ce qu'on me donnait. Cette élégante application des règles de courtoisie ne l'éclairait aucunement. Tandis qu'il cherchait une question à ma réponse, il me revint en mémoire une soirée étudiante. Akito, seule en France, voulait fêter son anniversaire. Jérôme demanda :

    « Tu pourrais faire un plat sans porc ? Ma copine a réussi à se libérer.

  • Il faut faire avec les religons, maintenant !

  • Il n'y a pas de problèmes, de toutes façons, j'avais prévu de faire du chien. »

    Une pluie d'indignations allait s'abattre sur le facho et sa réflexion déplacée... Mais là, tous les gens ouverts d'esprit se posaient la question : ils n'avaient rien prévu d'autres le jour de l'anniversaire d'Akito ? Ils devaient réfléchir. Leurs pensées se portaient sur le couple de Hollandais partis au Japon avec leur chien. Ils avaient expliqué à l'hôtelier qu'ils allaient visiter un temple, et que, par conséquent, ils laissaient le chien dans la chambre d'hôtel. Il valait mieux que la femme de ménage ne passe pas. Avec l'affabalité naturelle propre à ce peuple charmant, il leur avait répondu que tout serait fait selon leur désir. Au retour, un bon repas les attendait : c'était leur chien. Moralité : si tu vas au Japon, apprends bien le japonais pour pouvoir t'expliquer.

    Bien sûr, nul n'osait évoquer ce différent culturel. Comment Akito allait-elle se procurer le chien en France ? Allait-elle en cpaturer un ? Trop risqué. Allait-elle en acheter un ? Trop cher. Elle allait sans doute en adopter un, soit dans un refuge, soit en répondant à une petite annonce du genre : « Donne chiot contre bons soins. » C'était encore plus horrible. Enfin, pour les chiens, il s'entend. Quand des adultes adoptés émettent des griefs contre ceux qui les ont recueillis, on leur rappelle qu'ils ont été donné contre bons soins et rien de plus. Le silence était pesant. Ahito, faussement ingénue, demanda : « Votre religion vous empêche de manger du chien ? »

Au Nom du Père, 11

Pour fêter les retrouvailles, mon oncle organisa une réception. Ils étaient tous là, tous les personnages que j'avais rencontrés dès le début, catholiques et hindous, gens du peuple et notables... La guerre des religions n'avait jamais eu lieu. En liesse comme des acteurs au final d'une première, ils me révoltèrent. Je m'enfuis. J'eus pourtant droit à un bis. Mon oncle agenouillé à mes pieds me chantait « Ne me quitte pas ». Moi, je n'avais rine oublié. Au contraire, tout me revenait.Il pleurait, mon oncle. Et moi, je riais. Je riais parce que j'étais heureuse de le voir souffrir, lui, lui qui m'avait reconnue au premier regard. Je riais parce que j'espérais que ça le ferait encore plus pleurer.

Au Nom du Père, 10

Les orphelins ont tous eu un corps de femme qui les a abrités qui les a menés à la vie, même à contre-coeur. Beaucoup recherchent leur mère. Lors de mon premier voyage, lorsque j'avais posé des questions sur mon père, cela avait suscité des surprises. Le choc de la doctoresse se manifesta malgré elle :

« Et pas tes parents ?

  • Ma mère est morte. C'est pour cette raison que mon père a été obligé de me conduire à l'orphelinat. Il y a sept ans, j'y suis retournée, pour le retrouver. On m'a répondu qu'on ne le connaissait pas, qu'on ne l'avait jamais vu, et qu'on n'avait jamais entendu parler de lui. Il y a six ans, j'ai reçu une lettre de ce même orphelinat m'annonçant son décès. L'intégrisme, j'ai pensé : on ne veut pas me faire rencontrer mon père hindou, mieux valait un deuil acceptable. J'ai donc décidé de chercher ma soeur. Il ne faut surtout pas parler d'elle. Je parle du besoin de connaître mes origines. Ca, tout lemonde est pour, les plus jaloux des parents comme les plus intégristes des religieux. C'est alors que j'ai appris que mon père serait encore en vie, dans un hospice, et peut-être même... catholique. Le plus simple, je pense, c'est de chercher ma soeur. Elle, elle saura si mon père est vivant ou non.

  • C'est juste. Comment s'appellent vos parents ?

  • On m'a dit – mais je n'en sais rien – que ma mère s'appelle Revadi et mon père Addekalaradj.

  • Ta mère est hindoue, alors ?

  • Oui.

  • C'est pas possible.

  • C'est ce que je pensais aussi, vu ce qu'on lit dans les journaux. Mais la traductrice m'a dit que les mariages entre hindous et catholiques étaient fréquents.

  • On n'est pas à Pondy, ici ! C'est un petit village ici.

  • Pour les noms, c'est ce qu'on m'a dit, je ne me souviens de rien, c'est peut-être faux. Je devais les appeler 'papa' et 'maman', comme tout le monde. Ma soeur, je suis sûre de son nom, de son prénom. Ca va être encore plus embêtant pour elle, elle a sans doute changé de nom de famille en se mariant !

  • Non, il n'y a pas de nom de famille. Par contre, ton père a changé son prénom s'il s'est converti. Les gens changent de prénom s'ils le veulent, souvent quand ils changent de religion. Avant, il devait avoir un nom hindou, comme ta mère. »

    La doctoresse partit se renseigner. J'attendis avec l'instituteur. Les villageois attroupés nous regardaient. L'instituteur me demandait :

    « Veux-tu manger ?

  • Non merci. Je veux ma soeur.

  • Veux-tu boire ?

  • Non merci, je veux ma soeur. »

    Malgré la soif et la faim qui me gagnaient tandis que la journée progressait, je déclinais sans cesse l'hospitalité renouvelée. L'instituteur ne s'offusqua pas. Au contraire, il me félicita. Il en profita pour faire la leçon aux jeunes : « Voici une jeune femme qui est juste. Voyez sa droiteur. Prenez exemple, vous qui voulez quittez vos parents. Une vraie fille d'Ellora ne les quitte pas et fait tout pour les retrouver si on l'en a éloignée. Soyez de vrais enfants d'Ellora, c'est possible. C'est vital, aussi »

    Je remuais ciel et terre pour retrouver pères et mères, avec patience et persévérance. Stoïque, j'accumulais les heures d'attente silencieuse.Nous étions assis et les badauds debouts. Parmi eux, beaucoup d'hommes et de jeunes. Le soleil jouait de la lumière et de l'ombre sur les jupes. Le blanc éclatant devenant brusquement translucide, je détournai les yeux tout en cherchant les visages. Ils me souriaient de toutes leurs dents et parlaient de moi l'oeil étincelant. Ce genre de familiarité leur coûterait un choc frontal de sandales avec n'importe quel autre fille. J'avais été élevée ailleurs et je ne réagissais pas ainsi. Par contre, je ne comprenais pas l'attitude de l'instituteur, moralisateur l'instant d'avant. Je l'obervais de mes yeux et des mes oreilles sourdes à son parler. Il parlait avec des vieillards. Tout à coup, le sens m'apparut : on m'avait identifée, c'était évident ! Je ne dis pas que j'avais saisi quelques bribes de leurs mots et de leurs gestes. Tant que j'étais une étrangère, leurs mains et leur bouche s'exprimeraient en ma présence. Impatiente, je finis par leur poser la question... « M'avaient-ils reconnue ? Pourquoi semblaient-ils me connaître ? » Ces questions leur fit perdre leur anglais tout à coup... Et mes cousins, car c'étaient eux, se comportaient familièrement tout en se gardant de me révéler que j'étais de leur famille

Astres et désastres 1

Salade d'aimers 9

La reine des neiges




Lillenneige
Lillenfroid
Les grincheux grincent les dents de froid
Les frileux grincent les dents de froid
Et puis il y a ceux qui sont contents, qui sortent, qui vont sur la neige...
Il y a ceux qui sont contents
Il y a les enfants
Il y a Hans et Gerda




Hans et Gerda jouent et ne savent pas.
Gerda, c'est la fille
Hans, c'est le garçon.
Hans, il est amoureux de Gerda, et il dit souvent :
"J'vais dire à ta maman,
Que j't'marierai quans j'srai grand"
Il y a Hans et gerda
Qui jouent tranquillement,
Comme des enfants
Et qui ne savent pas.



Ils ne savent pas que là-bas, dans le Grand-Nord, du pôle Nord, la Reine des Neiges les regarde...



Le rêve de la Reine des Neiges, c'est de devenir Maîtresse de l'Univers. Et pour cela, elle a besoin d'une couronne située au fond d'un lac gelé, tout là-haut, plus loin que l'Alaska, près du pôle Nord.



N'y allez pas, n'y allez pas
Surtout les garçons !

La main de la Reine des Neiges est très froide. Trop froide. Et la main de l'homme ?


La main de l'homme est chaude. Il lui faut la couronne, il lui faut une main d'homme pour briser la glace.
Faites attention au froid, faites attention à la Reine des Neiges...
Surtout les garçons.
Mais ni Gerda ni Hans ne faisaient attention.
Et d'un coup, c'est arrivé !



La Reine des Neiges venait d'envoyer un morceau de glace dans les yeux de Hans. Et d'un coup, les yeux de Hans ne pouvaient plus supporter la couleur...
Gerda a supplié Hans de continuer à jouer. Elle lui a bandé les yeux pour le protéger. Le jeu a repris.



"J'vais dire à la maîtresse
Que t'as pas lavé tes fesses."
La Reine des Neiges venait d'envoyer un morceau de glace sur les lèvres de Hans... et ça s'entendait.
"J'vais dire à la police
Que t'as pas lavé tes cuisses."
Gerda est partie. Elle pleurait, pleurait... Hans riait, riait...



"Bien Gerda ; maintenant, il est à moi..." La Reine des Neiges envoya le dernier morceau de glace... en plein dans le coeur.



"Viens..."

"Viens ..."

"Viens..."