Bienvenue


Au Nom du Père, 9

Le français, c'est la langue de mes ravisseurs. Du plus loin que je me souvienne, ils étaient ravis de mes mots et de mes écrits. Et moi, je me débattais contre ce don immonde, la marque de la trahison, mon adhésion à la lésion infligée par l'étranger à ma famille. Il fallait mettre fin à la malédiction de la langue. Je mis un disque avec les chansons de Devdas et je montai le son le plus fort que je pus. Je réunis tous mes livres, tous mes écrits, je pris le briquet, j'allumai. Je retirai mes chaussures. Mon corps suivait les ondulations des flammes et de la musique. Une liste de course, une notice, une facture, je déracinais et brûlais toutes ces mauvaises herbes qui étouffaient ma vérité. Je mettais de côté les papiers d'identité, les diplômes... Et puis le feu se faisant cendres, la musique cessant de se faire entendre, je saisis les ultimespièces, qui allaient brûler comme bois de cercueil.

« Qu'est-ce que tu fais là ? »

C'était mon frère. Il avait arrêtémon geste. Après avoir longtemps sonné, il était entré par effraction.

Sa réponse, il l'obtint trois semaines plus tard. Après trois semaines de silence : « Je veux voir mon père ».



Au Nom du Père, 8

06/02/2008
Ai rencontré Pef au Bateau-Livre. La question intellectuelle d'un instituteur, sur le devoir de mémoire, a touché Pef en plein coeur. L'histoire de ses grands-parents, toujours présente encore pesante. La question que je ne lui ai pas posée : sa mère était instit. Est-ce qu'il aurait préféré qu'elle écrive le livre, ça l'aurait soulagé, lui ?

Avis sur le blog

Bonjour Roseline,

J'étais "captée" avec émerveillement à la lecture de votre site, vos
mots si
délicats, si tendres...

J'ai pensé, pourquoi vous ne proposez pas le conte comme une méthode
pédagogique ou un mode de formation..

Comme vous l'avez fait pour les enfants de CM1 avec les mathématiques .
vous pouvez "conter pour apprendre" aux adolescents et adultes certains
sujets.. ex. le développement de la confiance en soi? la prévention de
suicide?

Cordialement,
Jocelyne Ernecq

Papa vend des armes

Au Nom du Père, 7

« La main sur le berceau dirige le monde »

Contes et rencontres




Le conte a été une rencontre entre Véronique Deroide et moi, en 1996. Pour l'année qui va venir et celles qui vont suivre, puisse-t-il être une rencontre entre vous et moi.


Paro de la Lune

28 décembre 2008



Présentation


Bonjour, je m'appelle Paro de la Lune. Je suis conteuse, romancière et plasticienne.



Mes projets se déclinent de la façon suivante : un spectacle, un atelier, un engagement, une publication. Chacun, selon ses envies et besoins, s'implique plus ou moins.





Conter et compter


Exemple d'Atelier pour enfants


L'année dernière, j'ai travaillé avec des enfants du centre social de Beaulieu à Wattrelos sur le projet "Conter et compter". Lors d'un atelier d'écriture, les enfants apprennent à conter et à compter à partir d'un conte de la tradition orale européenne. Ils fabriquent un livre et l'illustrent.En 2002, c'est sous forme théâtrale que le conte a été exploité, avec une classe de CM1.




Exemple de publication : le champ maudit


A l'issue de l'atelier avec le centre social, je pense proposer un ouvrage de littérature de jeunesse illustré.





Des pères et des pairs


Atelier d'écritures adolescents ou adultes


En collectif, j'ai le projet "Des pères et des pairs" A partir de textes d'auteur concernant leur père, les participants à l'atelier seront conviés à réaliser eux-mêmes un texte sur leur père.




Au Nom du Père


En individuel, j'ai le souhait d'écrire un roman qui sera intitulé "Au Nom du Père" A travers des récits d'adoption ; et le récit principal, qui est celui de retrouvailles, la relation père-enfant sera explorée.





Couper-créer


Exemple d'engagement


Les centres sociaux du Nord ont choisi comme axe de travail des prochaines années la discrimination liée aux origines. Lors de mon D.E.A., j'ai abordé ces questions. J'ai actuellement des idées d'atelier concernant ce sujet.





Exemple d'atelier pluridisciplinaire


Atelier X2
L'atelier x2 allie expression écrite, travail sur les symétries, apprentissage d'une langue étrangère. Et tout ça grâce à un conte de la tradition orale...



Le Ramayana
Je me refuse à être "conteuse indienne". Je suis conteuse tout court, conteuse de la lune, Paro de la Lune. Sanskritiste ayant étudié le bharatanatyam avec Lyne Bansat-Boudon, j'ai une passion pour le théâtre. Un travail sur le Ramayana, pourquoi pas ?



Le Mahabaratin


Le Mahabaratin, c'est la véritable épopée indienne que j'ai envie de vous raconter...



J'ai des sujets de prédilection
mais je suis aussi à votre écoute
Grâce à cette écoute, ces voix que vous déposez en moi, vous qui vibrez de joie ou de chagrin, j'ai enregistré l'extrait vidéo qui a le plus plus, celui de 'Baise-la-mort'







L'idéal de mon projet professionnel est d'allier nourritures terrestres et nourritures spirituelles de façon ludique.






Pascal " Qui trop fait l'ange fait l'âne"


Il s'agit aussi de faire partager les fruits des rencontres passées et d'en faire de nouvelles.






Les plus belles pages pour un conte sont les oreilles qui les rencontrent.






et cric !


et crac !

tsané tsané tsané
AFON
Krudjé
DJE
Et tic !






Et tac !


Atchik atchik atchik
AIE AIE AIE
Les formules amusantes des contes sont un pas vers la poésie, une étape entre deux séquences de sixième. Ayant fait des remplacements dans l'enseignement, je suis capable de répondre aux attentes des professeurs.




FIN HEUREUSE


Et beaucoup beaucoup d'histoires...




Au Nom du Père, 6

Very Important Message for Valentine/ Chaundra.
Female Indian, about 30 years old
Born in Pondichery.
Sent abroad in 1981 against family's voluntee.



Pipi

Conte étiologique.
1. Version de femme de 30 ans à garçon de 10 ans et fillette de 4 ans.

2. Version fillette de 4 ans à garçon de 10 ans et femme de 30 ans

Jack et le haricot

La mort se joue-t-elle avant l'âge de 5 ans ?

Quand des personnes réussissent leur vie, ce sont nos enfants, nos élèves, les citoyens de notre nation.
Qu'ils virent délinquants ou fous, c'est la faute de l'autre : parents si on est enseignant, enseignants si on est parents, pays d'origine ou terre d'accueil, selon.


En cette période de fête familiale, petite pensée pour ceux qui ont trouvé une famille d'adoption... qu'il cherchaient ou pas, d'ailleurs. Enfants d'ailleurs qu'on exhortera à être heureux, puisqu'ils ont une famille maintenant. Leur chagrin d'être séparés d'une famille d'origine, trop pauvre pour se payer des enfants, ou décédée faute de pouvoir se payer des soins n'est pas de mise. Ils vont être couverts de cadeaux par ces nouveaux parents qui ont les moyens de se payer des enfants et de leur payer des cadeaux.

Si l'enfant en question réussit ses études, son mariage, sa vie, ce sera grâce à l'adoption. S'il échoue, ce sera malgré l'adoption, à cause de ses origines. Point de vue du Blanc.
Si l'enfant réussit ses études, son mariage, sa vie, ça sera grâce à ses origines. Chez nous (où les allocations familiales n'existent pas et où on est contraint de placer ses enfants au moindre pépin), la famille est très importante, pas comme en France où on divorce pour rien ! S'il échoue, ce sera à cause de ce pays sans valeur morale. Point de vue du Noir.

Parmi les enfants adoptés, j'ai rencontré des enfants précoces.
J..., 25 ans, arrivé à 5 ans en France, a très vite d'excellents résultats scolaires, il est précoce. Cette précocité se poursuit jusqu'à l'âge adulte : C.D.I. à 22 ans malgré la crise économique et la discrimination liée à l'origine. "Grâce à nous" s'enorgueillissent ses parents blancs et des immigrés, les premiers mettant en avant les soins prodigués, et, les seconds, le fait qu'on est mature et adulte bien plus tôt dans les autres pays où le phénomène Tanguy est inconnu.
F..., 22 ans, arrivé en France à 6ans, est encore plus précoce. 22ans et a déjà passé l'arme à gauche. Suicide. "Malgré nos soins, on n'a pas réussi à rendre heureux leur enfant" "Ils n'ont pas su s'occuper de leur enfant"

Au Nom du Père, 3

« L'homme est comme l'arbre : il ne vit que si ses racines restent enfouies. »

Les rêves sont la voix du passé qui prédit l'avenir. L'interdiction de ma mère est formelle.En bonne adolescente, je me dois de désobéir.

C'est ainsi que la décision s'ancra en moi, aussi robuste et résistante que cette injonction venant d'une morte tirée d'un long oubli.

La Reine des neiges

Hans et Gerda jouaient dehors. Ils jouaient dehors malgré la neige et le froid






































































































































Identification














































Guerrière 2

Mon oncle pleurait et implorait. Ma rancoeur se dissipa en bonne humeur. Je repensais à la scène de Manon des sources où Hugolin supplie de pardonner. Comme un autre souvenir me travaillait parallèlement, j'entonnais joyeusement : "Ne me quitte pas."
Confiant en ma gaieté soudaine, mon oncle ouvrit la cage de ses bras.

Projet "conter et compter"

J'ai exploité « Le Champ maudit » pour la 1ère fois avec des CM1. La révision de toutes les tables de multiplication est passée sans problème grâce à ce conte...
La deuxième, au centre social de Wattrelos, a créé une véritable complicité. Une des phrases du conte « Qu'est-ce que tu fais là ? » est devenue une « private » entre les participants de l'atelier 'fabrication de livre'

Au Nom du Père, 5

    Hier sans père, je me retrouvaisavec des milliers de pères potentiels. Tout homme respectant les conditions d'âge nécessaire à ma procréation était un géniteur en puissance. On me conseilla un test de paternité. C'était une stupidité de ces personnes qui ont tant d'opinions et si peu d'informations concernant les sentiments. Je n'avais pas attendu tant d'années, je n'avais pas parcouru tant de kilomètres, pour trois gouttes de sperme. Je voulais retrouver ce vieillard qui m'avait choyée, qu'il fût mon père, le domestique de ce dernier, ou un étranger complet.




Des hommes et des arbres










Intergénérationnel

La question intergénérationnelle est en germe dans les rapports interculturels. La rencontre de l'autre remet en cause ses propres traditions, ses propres parents.

Au Nom du Père, 4

Paris, ambassade de l'Inde, bondée, des gens assis par terre, des Indiens insouciants et des Français impatients. C'est déjà l'Inde. Au guichet, le fonctionnaire prend tout son temps, très souriant, ce qui a le don d'énerver les touristes qui partent en vancances et de susciter l'amusement des natifs dont le motif de voyage est vraiment important. A l'autre bout du monde, les prénoms sont les mêmes, la confusion règne à la distribution des passeports :

« Sofiane !

  • Bonjour.

  • Vous êtes une femme !

  • Bien sûr. Pourquoi ?

  • J'ai appelé Sofiane !

  • Je suis Sophie-Anne.

  • Non, j'ai appelé Sofiane. Retournez à votre place. Sofiane ! Sofiane garçon !

  • Ils sont cons ! Ils peuvent pas appeler par les noms de famille ?

  • Ben non. Parce qu'on a pas tous des noms de famille. Vous allez en Inde. Si vous nous trouvez cons, vous avez qu'à rester chez vous.

  • Sylvie !

  • Vanakkam.

  • Vanakkam. J'ai appelé Sylvie, pas Selvi. Sylvie ! Sylvie française !

  • Il y a deux files ?

  • Non, il n'y a qu'une seule file.

  • Pourquoi il appelle Sylvie française alors ? Les Français y passent avant nous, c'est pas normal, ça !

  • Selvan ! Tamil Selvan !

  • Il veut Selvan ou Tamil Selvan ?

  • Selvan, il veut Selvan.

  • Pourquoi il dit Tamil Selvan ? Il veut Selvan qui est tamil. Il veut pas Sylvain, c'est pour pas qu'on confonde.

  • Mais on confond quand même, c'est pire même ! »





Salade d'aimers 7

Sur le dos des nuages
Vibrent
Les ailes
De mon désir

Sur ce cou nu
Manque
Un baiser

Bonne année ! (1)

Le homard sur la table me mit à l'aise. "Filet de pêche !" Cette reconnaissance par la nourriture et la langue marqua les esprits. Des années plus tard,l'énigme du homard fut résolue : il était l'aliment unique du petit village de pêcheurs dont j'étais issue. Quant à celui de ces trois mots proférés en français, il reste entier.

Guerrière

Un prétendant demanda :
"Elle va pouvoir s'adapter.
- Elle a bien plus que les capacités d'adaptation"

Passée l'émotion de la trahison de ce cousin bien-aimé, je pensais à la langue des échanges. Ils avaient parlé en dialecte local. J'avais de suite rétorqué en anglais. Ma langue -que je qualifierai de maternelle par défaut de mot et de mère - n'était en rien intervenue dans cette révolte. Au début de mon séjour, l'anglais médiatisait le dialecte local et le français. Le jour viendrait où spontanément sortirait des profondeurs de mon corps la langue première enfouie. Déjà, quand je consolais les enfants et que je disais " Ah, là, là", les "l"glissaient vers le "r" et le phrasé se rapprochait des berceuses locales. Oublier le français, c'était parapher le consentement à mon non-retour. Aussi me fallait-il l'exercer. Depuis ce jour, je chantais à longueur de journée. L'oiseau captif n'était pas mélancolique. L'ardeur et l'application aux chants surprenait ceux qui ne saisissaient pas l'aspect purement technique du procédé.

La Pièce montée 2

I
Lui : Tu es française.
Elle : Tu es ivoirien.
Un lien unique me lie à toi
Tes bras sont mon seul repos
Je suis sans le sou
Moi, je gagne beaucoup. Mais qu'est-ce que j'ai perdu !
Tu m'as tant apporté
Tu m'as tant donné
Je suis sans papiers
J'en fais à longueur de journée !
Je désire ardemment t'aimer et te protéger
Je te voudrais toujours à mes côtés
Aucune loi ne protège des sentiments comme les nôtres.
Aucune loi ne peut combattre un amour comme le nôtre

II
Elle : Les dieux de la procréation ont mis l'amour au sein de Yami.
Lui : Les dieux de la morale ont mis la loi entre Yami et Yama
Les dieux de la procréation sont les plus puissants
Les dieux de la morale sont les plus courrouçables
La vie palpite sous la cendre
Ta vie est à faire avec un de ces autres
Un autre détériorera les vies à venir
Les temps ne sont pas venus où Yami peut s'unir à Yama mais le temps viendra.





Au Nom du Père, 3

G. ORWELL, 1984, "Qui contrôle le passé contrôle l'avenir"

Au Nom du Père, 2

  1. BERGER, L'Enfant et la souffrance de la séparation,Dunod, p. 107

    « Ce besoin de retourner vivre avec les parents prend parfois les formes de véritables pélerinages ver l'objet originel. Certains enfants évoquent les saumons sauvages que rien ne peut arrêter lorsqu'ils remontent vers leur lieu d'origine. Une partie de leur psychisme fonctionne en processus primaires : le temps est suspendu, et l'histoire avec le parent pourrait reprendre là où elle s'est arrêtée, même si de nombreuses années se sont écoulées depuis la séparation »

L'avis de Paro : sans vouloir vexer l'éminent spécialiste de l'enfance, c'est l'adulte - l'adulte qu'il est lui et les adultes qui composent la famille biologique -qui raisonnent de façon primaire. L'enfant qui veut retrouver sa famille sait bien que le temps a passé et que bien des choses ont changé. L'adulte, lui refuse de voir tout cela, parce que ça l'arrange, et voudrait reprendre son enfant devenu adulte comme s'il était toujours un enfant.

L'Irlande, c'est vachement bien.



De la pluie tous les jours, de l'herbe grasse... et de grosses vaches.

Créatures de bain





Têtes tranchées 1



Internaute, si un choix pareil te revenais, que ferais-tu ?
Tu veux entendre la voie de la sagesse indienne ?
Contacte parodelalune@yahoo.fr

Braderie de l'art 2008 : regards croisés




Braderie de l'art vue à 1m35 de haut




J'ai laissé l'appareil aux mains du garçon



Tandis qu'il photographie tout ce qu'il peut




C'est l'appareil qui s'essouffle avant lui


Je regarde



Des travaux qui se ressemblent



Travaux d'écoliers





Sur le thème de l'enfance et de la guerre




Doudous déchirés d'enfances meurtries




Fusils en tissus de bébés guerriers



La sexualité obsessionnelle de sexes féminins en tissu



Recyclage d'objets bon pour la déchetterie




Astuce de la ré-création, re-création.


Problèmes d'identité

Les problèmes de survie rendent dérisoires la problématique identitaire. La question identitaire ne peut germer que lorsque la vie est établie ou alors elle est provoquée par une brusque dégradation provenant de l'identité perçue par un tiers (situation de génocides). Dans ce cas, la question identitaire est provoquée par la survie.

Des Noirs et des femmes.

Le machisme n'offre que des conditions de survie aux femmes . Le racisme, lui, ne tolère même pas l'existence de l'autre. Si des cas de féminicides ont été relevés en Amérique latine, il est difficilement concevable d'imaginer des féminicides de masse comme il y a eu des génocides de masse. La question de l'autre, quand elle est liée liée aux origines, remet en cause l'existence de l'autre. Quand elle est liée au sexe, elle remet en cause le statut égalitaire de l'existence de l'autre.

Pour dépasser - ou contourner ? - le sexisme, la sexualité. Pour dépasser le racisme, rien. Dans les deux cas, percevoir l'autre comme un sujet sensible plutôt que comme un objet sensationnel nécessite un contrôle de ses pulsions, de peur, mais aussi de désir. Une conséquence positive de la pulsion de désir est la rencontre de l'autre. Il ne peut y avoir de véritable rencontre que si l'autre est perçu comme un sujet de désir aussi et non pas seulement un objet de désir.

Ces considérations permettent de valider l'orientation de la fédération des centres sociaux du Nord , qui fait de la discrimination liée aux origines une priorité.

Il est bien difficile, cependant, de prédire qui, de la discrimination liée au sexe ou liée aux origines sera vaincue en premier. En effet, si le sociologue Saïd fait remonter les combats féministes aux années 70 et pointe un prodigieux bon en avant, les littéraires les feraient remonter à l'époque classique, avec les premières femmes écrivains, qui revendiquent le célibat, les sciences et l'égalité de traitement. Pour ces derniers, l'évolution des moeurs semblent bien plus lente. Le combat contre la discrimination raciale est un combat familial. En revanche le combat contre la discrimination liée au sexe est un combat fratricide. En effet, toute femme qui lutte contre ses droits est une femme qui s'élève contre son père, son frère et son époux. Et il "n'est pas de pire tyran que celui qui sait se faire aimer".

Salade d'aimers 8

Pour le 8 août d'une année lointaine

Une chambre tranquille.
Dans le lit, un enfant mort ou endormi.
La lumière passe doucement.
Les marionnettes sont posées en rang sur l'étagère.
Les pantins sont accrochés sur le mur à la verticale.
Sur les pantins, sur les marionnettes, sur un piano, sur le lit, de la poussière.
Depuis des mois personne n'est venu.
L'enfant dort depuis longtemps, très longtemps, trop longtemps.
L'air est léger, plein d'oxygène qui n'a jamais servi.
Le chocolat est froid.
Le pain est dur.
Les fruits sont pourris.
Des petits vers blancs se promènent sur la peau velue, pénètrent la chair, grouillent sous le tissu fragile.
L'enfant est peut-être mort.
La fenêtre s'ouvre.
Le vent époussette le piano.
Le piano s'étire.
Les marionnettes se lèvent.
Les pantins sautent sur les touches du piano.
La couverture se soulève et s'abaisse légèrement, lentement, régulièrement.
L'enfant dort.

Salade d'aimers 7

Pour le 7 août d'une année fort ancienne

Depuis
longtemps déjà la petite fille aux boucles blondes errait seule dans la forêt sombre parmi les grands arbres à la mine sévère.

"Maman !" Elle se jeta à son cou.

Il eut si peur de cette créature accrochée à lui qu'il ne se défendit pas. Il claquait des dents et transpirait, sa sueur coulait sur l'assaillant qui le retenait encore.

La petite fille mourut intoxiquée par le liquide invisible.

Il se sauva libéré de l'étreinte.

Le père éploré berçait le sommeil éternel de son ange.

Une ombre passa.

Le père épaula et tira.

Salade d'aimers 6

DURA.LEX.SED.LEX.V

La loi est-elle celle du plus fort ?
Contact :parodelalune@yahoo.fr


DURA.LEX.SED.LEX.IV

Faut-il écouter son curé ou son avocat ?
Pour le savoir, contactez parodelalune@yahoo.fr

DURA.LEX.SED.LEX.III

Comment punir un crime tout en ayant du bon pain ?
Ne restez pas sur votre faim.
Contactez parodelalune@yahoo.fr


DURA.LEX.SED.LEX.II

Madame Brahim réussira-t-elle à conserver son époux ?
Pour le savoir, contactez parodelalune@yahoo.fr

DURA.LEX.SED.LEX.I

Qui est la vraie maman poule ?
Pour le savoir, contactez parodelalune@yahoo.fr

Lutte contre les discriminations liées aux origines dans les centres sociaux

Fin de soirée d'une journée d'étude organisée par le centre social. Jetée sur la toile, les notes de la journée.
Séminaire : discriminations liées à l'origine29 novembre


11HOO : I.F.A.R.
Saïd, sociologue:
« Même réflexion que égalité hommes=femmes. + en avance, c'est un indiscutable. Réflexions entamées depuis le début des années 70.
Intéressant de comparer les deux.
Décembre 1983 :Marche pour l'égalité. 100 000 personnes à Paris. Les discriminations en fonction de l'origine.
Juin 2008 : enquête B.I.T. (Bureau International du Travail). 8/10 employeurs. déclarent discriminer de façon directe ou indirecte.Pourquoi un sujet aussi massif ne retient pas l'attention ? C'est ça qui mène à des révoltes comme celles de 2005, c'est ça qui explique une distance entre les immigrés et les centres sociaux.
30%des milieux populaires sont issus de l'immigration post-coloniale. Dans les C.A., les salariés... il devrait y avoir plus de représentativité. Pourquoi n'y sont-ils pas ? Toutes les srtuctures sont touchées.
Depuis une dizaine d'années, enfin des premières études (acoles, entreprises, logements....) Les discriminations augmentent depuis la crise économique et c'est compréhensible car ce sont les plus faibles qui paient.
Enjeux : 1/ collectif. Société plurielle. Si les discriminations persistent, le sentiment d'abandon se crée (sifflet de La Marseillaise), des Français ne se sentent plus intégrés. Eric Marlière, La France m'a lâchée, témoignages de jeunes qui se sentent rejetés.
Années 70, premières demandes de mosquées et de carrés musulmans en france. Ils veulent mourir en france, donc ils se sentent français. Pourtant Libération titre « Echec de l'intégration ? »
2/ enjeux individuels. Même conclusion que les féministes ont montré concernant les femmes.Sentiment d'une présence illégitime chez soi-même.
M.R.A.P. : destructions individuelles. Témoignages personnes qui travaille auprès des « malades mentaux » 95% personnes issues de milieux populaires dont 65% issues de l'immigration.
Le racisme ouvert (colère)est moins destructeur que la discrimination insidieuse qui vous remet en cause. Le racisme relève de la morale, la discrimination, du droit.
On n'a pas d'héritage sur la question de la discrimination en fonction de l'origine. On doit tout inventer. Portugais, Polonais...c'est pas la même chose (Blanc, Chrétien...). A certains moment, + dur pour eux même (pogrom conte Italiens). Mais il ya un héritage. Tout s'arrête aux enfants.
Reproduction transgénérationnelle du stigmate xénophobe. La comparaison doit être fait avec les Noirs aux Etats-Unis. Le déni produit la violence.

5phases :
1/ observation dans les centres sociaux. Il y a trois ans.
2/ Prise de conscience. Demande de formation.
3/ Projets
4/?
5/ Elaboration d'un outillage à mettre en place progessivement.

Vivre ensemble pas suffisant. Vivre ensemble de façon de façon égalitaire.

La discrimination n'est pas mesurée dans les centres sociaux. Pas de diagnostic, pas d'action.
Langue de bois. On ne dit plus « Noir ».
Déni. Le constat est fait dans le monde de la recherche. Le débat porte sur les solutions.Mais il y a encore du déni dans les postures des centres sociaux. Les centres sociaux mettent un lien entre discrimination et actions de diversification culturelle. Ce n'est pas la même chose.
Tendance à l'ethnicicisation des postes.
4 axes d'intervention pour les 3 années à venir. Ce ne sera pas facile car il ya des résistances.
1/ faire avec d'autres ce qu'on a fait en interne et à l'extérieur. Mettre en place, le débat, l'information. Travail de plusieurs années.
2/ Afficher durablement la volonté du centre social. Idée d'un concours annuel d'affiche et sélectionner 12 (1 par mois). Messages vidéos à diffuser. Produire du matériel qui banalise la question.
3/ Combattre les discriminations en interne. Etat des lieux annuel avec projets pour remédier aux problèmes.
4/ Accueillir, accompagner, orienter, les personnes victimes de discrimination. Permanences de lutte contre les discriminations.
3 questions atelier :
1/ Qu'est-ce qu'une discrimination ?
“C'est une différence liée à plusieurs facteurs comme l'origine mais aussi d'autres choses. A partir du moment où quelqu'un n'est pas accepté dans la société comme tout un chacun, c'est de la discrimination.”
“C'est une personne qui n'est pas l'égale de l'autre. Il y a des hommes, des sous-hommes”
“C'est comme avant, les hommes y z'étaient pas égal aux femmes, c'est comme ça”.
“On a décidé de se concentrer sur les discrimIl inations liées à l'origine car elles sont niées. Vous avez raison de rappeler que les discriminations ne se limitent pas aux discriminations liées à l'origine. Mais comme le disait saïd, celle liée à l'origne est niée.
“Moi je rajouterai “être discrimant par rapport à quelqu'un , c'est le laisser de côté par rapport à mes valeurs, des critères qui me sont personnels.”
“Souvent quand on fait des discriminations, on s'appuie sur des valeurs. C'est troublant. Est-ce qu'on peut encore parler de valeurs lorsqu'il s'agit de discrimination. Les gens n'agissent pas mal sciemment. Ils pensent selon leurs propres valeurs.”
“Il y a un manque de connaissance dans la discrimination”.
“Il y a tout un travail d'éducation populaire à faire. L'ignorance fait qu'on a une vision exagérée des différences. Pour en revenir à la discrimination, c'est vrais qu'il y a des valeurs derrière, mais la discrimination, c'est un acte. En terme juridique, c'est un traitement inégal imposé en fonction d'un critère. Quand la discrimination est directe, elle est passible de sanction pénale. C'est plus facile d'agir contre des actes que contre des représentations. ”
“Il y a une notion de pouvoir. Pour pouvoir poser un acte discriminatoire, il faut du pouvoir. Je vais décider de louer un logement plutôt qu'à un autre.”
“Il y a dissymétrie. Pour le logement, les propriétaires ont tendance, assez massivement, quand on voit le nom, tout de suite, il y a une crainte.”
“Dans discrimination, il y a distinction. C'est important, c'est quand même discréditer une personne ou un groupe. Il faut aussi lutter contre les représentations sinon les choses vont se repoduire.”
“La prévention des discriminations, c'est agir sur la représentation des uns et des autres. Quand on lutte contre les discriminations, c'est de la répression. Neutraliser la discrimination, réprimer et éviter la récidive. La discrimination présente doit être combattue avec la halde et l'arsenal juridique.”
“Penser qu'un Noir est un sous-homme, c'est du racisme. Mais je peux engager un Noir quand même en étant raciste. Tant que je respecte la loi, je ne suis pas attaqué par les juges.Inversement, on peut ne pas être raciste et avoir des pratiques discriminatoires.”
“C'est difficile de rester dans le cadre de la discrimination liée aux origines, car il y a d'autres discriminations.”
“Il y en a d'autres. Mais c'est trop minimisé. C'est pour cette raison qu'on se focalise dessus.”
“La France a du retard à ce niveau-là. 2000 dossiers à la Halde, juste 30% au bout de la procédure judiciaire”
“Le racisme, on le dit ouvertement, par exemple qu'on refuse un logement à cause de la couleur. La discrimination, on ne le dit pas. Ca fait plus mal car on ne le dit pas.A la fin, les gens n'ont plus envie de se bagarrer”
“Il est légitime qu'un centre social s'occupe de toutes les formes de discrimination. Mais comme le problème de la discrimination liée aux origines est plus problématique, (manque de lobby...), on a fait ce choix-là. Vous pouvez, à un moment donné, axer sur les discriminations liées à l'âge.”
“La discrimination est plus forte en fonction de la position sociale. Plus la position sociale est modeste, plus la discrimination augmente.”
“C'est vrai, par exmple, les femmes issues d'un milieu bourgeois sont mieux insérées du point de vue des études, de la profession, etc... Il faut revenir sur le racisme et la discrimination. Maintenant, même les employeurs racistes font attention. Ils procèdent de façon plus subtile. Tout le monde sait ce qu'est une discrimination indirecte ?”
“Une discrimination indirecte vient d'automatismes”
“Dans le livret, il y a un exemple : “Recruter les enfants du personnel”. Même s'il n'y a pas de racisme, le fait est que si les employés sont Blancs, les saisonniers seront Blancs.”
“Le racisme et la discrimination, ça n'a rien à voir. Les gens racistes vont avoir une plus forte tendance à la discrimination. Mais par exemple, un directeur;pour faire plaisir à son public ou par la force de l'habitude, il va faire de la discrimination.”
“Il ne faut pas dissocier la pensée de l'acte”.
“C'est vrai, mais pour la réflexion, on a aussi besoin de les dissocier un peu. Le mec qui recrute un Noir pour la sécurité, il peut être raciste mais avoir intégré que les Noirs sont faits pour la sécurité.”


2/ En quoi le centre social est-il concerné ?
“Dans un centre social, on brasse énormément des nationalités différentes.”(ou origine)
“Dans un centre social, les gens viennent pour être écoutés. Systématiquement, il sont au moins une demande ou un problème.”
“On a une offre de service. Par rapport à une offre, on peut être discriminant en tant que recruteur de salarié. Moi, je suis l'éducateur, je peux être discriminant et pas le jeune. Je lui donne le poste ou pas ”
“tu reprends cette notion de pouvoir.”
“Les centres sociaux sont des observatoires. Ils permettent de voir l'évolution sur la discrimination. C'est plus facile dans un centre social car les gens viennent.”
“Femme qui travaille dans un centre social. La femme dit 'Nous, dans notre quartier, il n'y a que des personnes d'origine étrangère. A un moment, elle a un déclic. Les usagers sont d'origine étrangère mais le C.A. Est constitué de bobos white. Il y a avait un contratse total entre la composition des usagers et du C.A. Il faut s'interoger sur nos marges de manoeuvre. Il faut balayer devant nos portes. Comment on peut, quand on est crédible après avoir balayé chez nous, essayer d'agir sur l'environnement.”
“On n'est pas forcément sur de la discrimination volontaire. A un moment, il faut faire de la discrimination positive. Soit on n'est pas attractif: des gens peuvent se dire, “je n'ai rien à faire là.” Comment faire pour être attractif. Soit on donne pas envie, soit on repousse. Il faut aussi que des gens s'engagent. Le poste A.I.L.E.1, c'est à l'envers. Elle peut aussi être stigmatisante à l'envers. Prendre des grands frères magrhébins, c'est en faire des Arabes de service. Il faut aussi des mecs qui sont des professionnels, qui ont des diplômes.”
“Les C.U. Et les C.A., elle est comme ça. Je suis dans un centre qui a plus de 50 ans. J'ai pas vu beaucoup de personnes d'origine étrangère sur les photos. Les gens arrivés dans le quartier après, ils sont pas sur les photos. Pourquoi ? Ca vient d'eux, de nous ? “
“Un militant, ça se travaille vers 15ans. A Wattrelos, travail dans la jeunesse.”
“La discrimination positive, c'est une vraie question. Elle est sujette à un débat intéressant. Vous devrez vous positionner sur ces sujets.”
“Par rapport à l'origine, je trouve que les jeunes en souffrent davantage. Ils sont nés en France, pourquoi ils seraient différemment ?”
“On parle que des jeunes, les adultes aussi subissent la discrimination.”
“Des parents disent, que nous, on a pas senti la discrimination. Mais nos enfants sentent la discrimination. Car la situation économique et sociale se dégrade.”
“Même au collège et au lycée, il ne sont pas aidés. Le pire, c'est que ça vient même des professeurs.”
“Des jeunes traitent les autres de 'sale Arabe' sans même savoir la portée des propos. Il y a une peur de ce qu'on connaît pas.”
“Vous avez raison de pointer le problème dans l'Education nationale. Quelle place le centre sociale peut prendre pour sensibilser l'école”
“Il faut faire parler les jeunes. Car ils gardent pour eux. Pareil pour les adultes. Mettre des ateliers, des groupes de parole, pour redonner la parole aux gens, pour prendre en compte leur avis”
“Il faut afficher politiquement son engagement. Au conseil régional, ils commencent à en prendre conscience. Il y a 4 ans, on disait, 'il ne faut pas embêter les centres avec ça'. En 4 ans, la personne a changé d'avis. Ca va libérer la parole”
“La personne issue de l'immigration va se sentir reconnue”
“C'est pas le tout d'en parler. Il faut faire remonter pour entraîner des actions.”
“Il faut mélanger les enfants handicapés, physiquement ou psychiquement avec les autres, pour qu'ils s'intègrent à la communauté”
“C'est bien. On a un groupe de travail 'handicap et citoyenneté””
“Voir la personne comme un invidu et non pas par rapport à sa communauté.”
“On a tendance à renvoyer les gens à leurs origines. Deux personnes issues de l'immigration peuvent avoir plus de différences entre elles que deux autres. L'identité est complexe.”
“Si le message, c'est écrit qu'en français, les victimes de discrimination qui ne parlent pas le français ou ne sait pas lire, c'est embêtant... Pourquoi pas en plusieurs langues. L'affiche contre la discrimination est discriminatoire.”
“valérie travaille dans un centre où il y a un groupe important d'alpha”.
“La lutte contre la discrimination est différente de l'intégration.Nous on parle de gens différents niquement sur la couleur, qui sont parfaitement intégrées.”
“dans les cours alpha, il y a aussi des gens qui ne sont pas de la 1ère génération”
“Autre chose ?”


3/ Quelles pistes d'action pour nos centres sociaux ?

“Recevoir des éléments et comment on les exploite ? J'ai proposé une action, “La Halde” mais le jeune n'a pas voulu y aller. Y a-t-il quelqu'un dans la structure qui est spécialisé pour l'aider ?”
“aujourd'hui, la halde est saisie à 40% par les handicapés. Au début, ils n'étaient pas saisis. Les associations d'handicapés agissent.”
“un handicap c'est visible”
“Non, 90% ne sont pas visibles”
“La halde a condamné une ville car elle ne recrutait que des gens de la ville. Il faut aussi capitalser les données”
“Les centres sociaux doivent avoir cette fonction d'observatoire et rendre visible les discriminations.”
“Comment peut-pn prouver qu'on a été discriminé ?”
“Quand un jeune ou un moins jeune vient dire des problèmes, il faut lui prendre conscience que ça ne vient pas de lui. C'est à cause d'un fonctionnement social inégalitaire.”
“La ségragation urbaine est un dérivé de la discrimination.”
“Le centre social n'a pas de marge de manoeuvre sur du macro. Mais le centre social peut interpeller les politiques. La solution, les centres sociaux ne peuvent pas la trouver tous euls avec leurs petits bras”
“Des personnes issues de l'immigration n'osent pas aller dans les centres sociaux”
“Il faudrait une ouverture sur toutes cultures et pas seulement sur celle des gens qui se sentent discriminées.”
“Les gens à l'abri des discriminations ne conaissent pas la souffance de l'autre. Il faut aussi les sensibiliser.”
“Il faut aussi travailler la confiance. Il faut les aider à aller au bout du processus judiciaire pour qu'il reprenne confiance en l'Etat français. ”
“Une fois qu'on aura généré un précédent d'action, les autres vont venir parler des situations de discrimination. On arrivera peut-être à réglmer le problème du C.U. ou du C.A comme ça. ”
“Il ne faut pas que du ponctuel. Il faut aussi du long terme. Il faut aussi travailler en interne, si certains se sentent discriminés par des collègues.”


Groupe rouge : Il y a des discriminations dans toutes les situations de la vie (travail, logement...)les quotas, c'est aussi une forme d'hypocrisie. Poue être discriminé, il faut qu'il y ait un rapport de pouvoir. Il faut créer des conditins nouvelles qui permettent la coopération.Est-ce que c'est discriminant de proposer des activités cuisine aux femmes ? Femmes magrhébines = couscous, jeunes magrébhines = danse orientale ?
L'Education Nationale discrimine-t-elle ?
Quelles actions peut-on faire pour lutter contre les discriminations ? On va faire témoigner les victimes par film. Le 23 décembre au soir, restitution au Laboureur. Le processus est reconnu mais ce n'est pas évident de savoir ce que ça veut dire concrètement. Choisir, est-ce déjà discriminer ? A quel moment discrimine-t-on vraiment ? On sait que c'est un enjeu, comme on en sait pas le définir, ça rajoute une pression sur quelque chose sur laquelle on n'a pas de prise. Il faut faire un travail d'approfondissement dessus pour mener un combat. C'est quoi une action de lutte contre la discrimination. Quand est-ce que c'est de la lutte contre les préjugés ? Pourquoi c'est pas la même chose : lutter contre les préjugés et lutter contre la discrimination.

Les bleus : la discrimination, c'est ne pas accepter la différence. Egalité des chances. Difficile de faire la part des choses. Plus une question de normes. ON est revenu au terrain légal. Il y a 18 critères de définition selon la halde, juridique.
EX : François et Mohammed habitent dans un mauvais quartier. François est discriminé 1 fois, Mohammed 2 fois. Souvent, il y a plus stigmatisation et non pas discrimination.
Problème d'empliments des dispositifs et du coup l'action devient discriminante. Nous on n'a pas l'impression de discriminer mais quelle est la vision des usagers ? Il faut se remettre en question car on a du pouvoir. La discrimination peut-être avérée ou ressentie.
C'était souvent la faute des autres... Il faut faire une formation en interne et s'interroger sur nos propres pratiques.Inscrire dans le projet de centre. Problèmes de discriminations légales : femme célibataire pas d'aide pour lave-vaisselle.

Conclusions :
1/ Si on veut s'engager dans la lutte contre les discriminations, il faut distinguer racisme et sexisme de la discrimination. Ne limitons notre action au racisme.
2/ Deux champs : lutte contre l'exclusion différent de la lutte contre la discrimination. Du côté de l'exclusion, l'origine constitue un frein pour sortir de l'exclusion. L'origine joue aussi pour sortir du système, on n'a pas les mêmes perspectives d'évolution du côté des inclus.
3/ La disrimination est liée au pouvoir. Ceux qui peuvent discriminer sont ceux qui ont du pouvoir.
4/ La discrimination, c'est traiter différemment l'autre avec un effet négatif sur sa trajectoire. Le traitement différencié ne pose pas de problème : on ne traite pas un enfant de la même façon qu'un adulte.
5/ Il suffirait de connaître l'autre pour que les discriminations disparaissent. C'est faux. Cette confusion nous amène à sous-estimer la lutte contre la discrimination. La connaissance ou non est indépendante de la discrimination.
6/ Disrcimination légale ou non. Un étranger qui vit à Wattrelos depuis 40 ans n'a pas le droit de vote. On ne peut pas saisir la Halde pour ça. Les dispositifs législatifs évoluent. La discrimination légale doit devenir illégale.
7/ Choisir signifie-t-il discriminer ? La discrimination est un choix qui crée une inégalité en partant d'une égalité. La discrimination est basée sur un critère considéré comme illégal.
8/ Les discriminations ne s'arrêtent pas à l'étranger. L'essentiel des discriminations touche des Français qui sont nés et qui ont grandi ici. Pour les parents, il y a vait une protection psychologique. Les enfants souffrent beaucoup plus que leurs parents, car chez eux, c'est ici.

Les thématiques. Trois d'entre elles ont posé débat.
1/ Les quotas. A partir du moment où on parle de quotas, c'est un constat d'échec. Quand on parle de quotas, on ne cherche plus à agir sur les causes. Les quotas sont pervertis pour exclure encore plus. Dans le logement, ainsi, on exclut les bénéficiaires de R.M.I. Question sur la discrimination positive. Le débat est faussé. Il y a deux modèles contradictoires. 1Er modèle, Serge Halimi : “C'est lorsqu'une catégorie sociale demande du pain,et qu'on dit 'Vous n'aurez pas de pain mais certains auront de la brioche”. L'autre consiste à agir sur les causes.
2/La scolarité. Question qui divise. 3 types de discriminations en matière scolaire. Ségrégation en fonction de l'habitation qui crée des chances inégales. Lorsqu'un élève est d'origine étrangère, les enseignants expliquent culturellement les difficultés au lieu de les expliquer socialement ou familialement. Il y a une division de l'enseignement, les secteurs dévalorisés de la fac accueillent les lycéens d'origine étrangère. Un prénom d'origine étrangère prédestine à certaines filières.
3/ Pourquoi le centre social est-il concerné ? 6 aspects :
on touche les milieux populaires
proximité
on peut accueillir la demande des habitants du quartier.
Offre de service, pouvoir, possibilité de discriminer
observatoire
toute la diversité du quartier n'est pas accueillie.

4/ Que faire ?
Prévention : certaines représentations sociales banalisent l'inacceptable et contribuent à la reproduction des discriminations. Les discriminations induisent des représentations.
Visibilité : La lutte contre la discrimination doit être visible. La parole doit se libérer sur ces questions. Expertise d'usage de la discrimination. Ceux qui la vivent sont ceux qui la connaissent.
Nécessité de l'affichage régulier permanent. L'offre crée la demande (et pas seulement l'inverse).L'affichage a une fonction d'autorisation.
Interrogation des discriminations héritées. Des dispositifs nous obligent à reproduire les discriminations. Comment interpeler les partenaires, les financeurs... Il faut interroger nos propres projets. N'y a-t-il pas des implicites qui vont éliminer un certain type de public ?
Quand un public est enfermé dans une seule activité, un seul endroit du centre social, il faut élargir le champ des possibilités. Les publics demandent ce qu'ils connaissent. Il faut donc leur faire découvrir d'autres choses pour que l'usager puisse faire de véritables choix.
Le centre social est porteur du droit. Je dois pouvoir un accopagnement sur le droit, aller en justice. Permanence juridique de lutte contre les discriminations.

CONCLUSION
1/ La lutte contre les discriminations, c'est renouer avec les valeurs des centres sociaux et les vieilles valeurs de l'éducation populaire.
2/Nous sommes héritage et vouloir être. Beaucoup d'héritage négatif concernant la discrimination mais on peut changer par la volonté. Il faut inscrire la volonté et la concrétiser pa des actions.
3/ Solidarité et fraternité. Les frères doivent être égaux, remplacer la pitié par de la solidarité.


L'avis de Paro : épris de justice, le sociologue manque de justesse scientifique et devient idéologue.




Julie Duez, intérimaire



Pourquoi Julie Duez porte-t-elle une cagoule lors de son entretien d'embauche ?
Je viens sans cagoule si on m'embauche.
Contact : parodelalune@yahoo.fr

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Public : collège, lycée, mission locale, anpe, cio.

Le Train de la vie 2


Gabriel signe avec son pied mais il n'écrit pas comme un pied pour autant.

Stylo pour autobiogaphie. Modèle unique. 39Euros50 l'unité. Personnalisable.

Le train de la vie 1


Bientôt Noël. Les passagers du TER n° 6356R6R6 en provenance de Calais-ville et en direction de Lille-Flandres se transforment en lutin.

Au Nom du Père, 1

« Ce médaillon, d'où te vient-il ?

  • Il vient de ma mère. On se le transmet de génération en génération. A la naissance de la première fille.

  • Et moi, j'ai celui-là.

  • Mes enfants, si ce que vous dites est vrai, vous détenez les clefs des cités d'or. »

    Dans le prochain épisode, Esteban rencontre un homme qui a connu son père. Ne manquez pas le prochain épisode des Cités d'or...


J'avais un bracelet, deux peut-être. Il fallait les récupérer.

« Allô maman, tu peux me rendre mes bracelets ?

  • Quels bracelets ?

  • Ceux que j'avais, ceux qui viennent de mon père.

  • Papa t'as offert des bracelets ?

  • J'te parle pas de lui. Je te parle de mon père, les bracelets que j'avais en arrivant.

  • Ils étaient trop petits, et vraiment fort abîmés. C'était pas de la qualité, des horribles trucs en toc.Des vraies menottes, ton père a été obligé de prendre une tenaille pour t'en délivrer ! On les a jetés, tu penses bien ! Après, tu as eu une belle gourmette en or. C'est nous qui l'avons achetée, pas ton parrain. Tu veux ta gourmette ?

Ils avaient fait ça, ils avaient jeté les clefs de ma vie. Personne ne m'identifierait au prochain épisode.